Suite à la soutenance, un pot aura lieu - également au rez-de-chaussée - et vous êtes bien sûr bienvenu.es même si vous n’avez pas assisté à la soutenance en elle-même !

Voici un court résumé de mon sujet de thèse

Le constat de l'urbanisation a mené, en France, à des politiques d'aménagement préconisant la densification des villes pour épargner les habitats ruraux et (semnaturels,et leurs écosystèmes. Pourtant les villes abritent également des écosystèmes, et les effets de la densification urbaine sur ceux-ci restent mal compris. Par ailleurs les rythmes imposés par l'urbanisation sont souvent en décalage avec ceux de la biodiversité. Ainsi, les écosystèmes actuels sont souvent le reflet des habitats antérieurs, avec parfois des délais de réponse de plusieurs dizaines d’années.

Dans mon travail de thèse, j’essaie de mieux comprendre comment l'urbanisation agit sur les écosystèmes à travers l’étude des communautés de plantes et des oiseaux dans une perspective temporelle. Je développe une approche à l’interface entre l’écologie urbaine, l’écologie du paysage (et la télédetection) et l’écologie historique. J’utilise des données naturalistes, souvent issues de programme de sciences participatives, et des données décrivant les paysages urbains dans le temps et dans l’espace, pour construire des modèles statistiques. En caractérisant précisément les communautés étudiées et leurs réactions, je cherche à décrire les mécaniques sous-jacentes du couple dynamique « paysage-écosystème ».

Direction de la thèse : François Chiron, Pierre-Alexis Herrault, Audrey Muratet & Emmanuelle Baudry

Composition du jury :

Cette année, à travers une dizaine de projets, nous avons rassemblé et partagé 26 974 observations pour 2 301 taxons différents. Ces observations concernent 54% d’animaux, et 46% de plantes (et 0.1% de champignons…). Voici quelques chiffres marquants :

• 1 695 « observations » ne correspondent pas de réelles observations visuelles, mais à des detections d’espèces par analyse génétique de l’ADN environnemental d’eau de rivière (Espinosa-Prieto et al. 2024. STOTEN 954).

• 786 observations sont rattachées à un échantillon d’herbier conservé à l’Herbier de l’Université de Strasbourg (consultables sur la base de données POUNT, projet FLORADNA).

• 240 observations concerne le plantain lancéolé à Strasbourg, l’espèce la plus représentée dans ces données, et une des plantes les plus communes dans les espaces herbacées urbains (Sotillo et al. 2024. J Ecology).

• 4155 observations flore de 1998 à 2021 et 261 observations faune (macro-invertébrés) de 2021 au sein des 4 Réserves naturelles de l'île de Rhinau, de la forêt d'Erstein, de la forêt d'Offendorf, et du delta de la Sauer. Collaboration avec le Conservatoire d'espaces naturels d'Alsace (CEN Alsace – CSA). Mention spéciale à Michèle Trémolières, professeure émérite ayant largement participé aux premiers relevés naturalistes flore - ce qui nous permet une si longue chronique.

Félicitations à tous les contributeurs, chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et étudiants.

• 97 arthropodes, dont 79 insectes, 11 arachnides et 5 crustacés

• 16 champignons, dont 12 lichens

• 292 plantes, dont 98 mousses

Ces observations enrichiront les bases de données régionale à mondiale de l’inventaire du patrimoine naturel (SINP, GBIF), utiles pour l'élaboration et le suivi des politiques publiques, pour la prise de décision et pour les rapportages européens sur le suivi de l'état des populations et des écosystèmes. 

Bravo à Alejandro, Armando, Audrey, Etienne, François, Julia, Kari-Anne, Laurent, Lisa, Thomas et Paul !